Bernard SELLIN
C’est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès de notre collègue et ami Bernard Sellin, professeur émérite à l’Université de Nantes, qui nous a quittés jeudi dernier des suites d’une longue maladie.
Bernard était un enseignant remarquable et généreux, pionnier de la recherche en littérature écossaise, auteur d’ouvrages remarqués sur cette Ecosse qu’il aimait tant et grand spécialiste de David Lindsay, John Buchan, Robin Jenkins, Eric Linklater et Janice Galloway.
Doté d’un sens aigu du service public, il avait assuré les fonctions de Doyen de la Faculté des Lettres de l’Université de Bretagne Occidentale (Brest) de 1996 à 2001, et avait tout aussi brillamment présidé la Société Française des Etudes Ecossaises de 2006 à 2011 avant d’en devenir président d’honneur. Soucieux d’ouvrir les horizons de ses étudiants et de ses collègues, il avait oeuvré au sein du dispositif Erasmus, fondé l’Association Bretagne-Ecosse et tissé des liens solides avec les plus grandes universités et institutions écossaises.
Bernard avait rejoint la Faculté des Langues Etrangères de l’Université de Nantes avant de prendre une retraite bien méritée. A Nantes, il avait codirigé le Centre de Recherches sur les Identités, les Nations et l’Interculturalité avec la bienveillance, la disponibilité et la compétence que tous lui connaissaient.
Bernard était respecté et aimé de tous ceux qui ont eu la chance de le côtoyer en France et en Ecosse: l’émotion qui nous saisit s’étend bien au-delà des frontières.
C’est un homme droit, doux, plein d’humour, au cœur au bon endroit qui nous quitte.
Nous adressons notre plus vive sympathie à son épouse Faouzia et à leurs fils Yann et Laurent. Camille Manfredi
Christian AUER
C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris la disparition de Christian AUER, professeur émérite de l’Université de Strasbourg, à l’âge de 64 ans. Christian était spécialiste de l’histoire des Highlands d’Ecosse au dix-neuvième siècle. C’était un homme courageux. Courageux devant la maladie, qu’il a combattue sans jamais renoncer à son élégance coutumière (« L’humour, l’ironie et l’autodérision, ses compagnes de toujours, ont permis à Christian de supporter les épreuves et de profiter du temps présent », souligne le faire-part rédigé par sa famille pour les Dernières Nouvelles d’Alsace. Courageux lorsque, professeur agrégé d’anglais au lycée de Wissembourg (où il était conseiller municipal d’opposition et secrétaire du groupe Amnesty International), il décida, avec son épouse Laurette, également professeur d’anglais, de partir avec leurs deux garçons enseigner un an au lycée de Nairn. Courageux encore lorsque, la quarantaine passée, il s’est engagé dans la rédaction d’une thèse, «Improvement, pauvreté, évictions et émigration dans la presse d’Inverness de 1845 à 1855 », ce qui lui valut une maîtrise de conférences à l’université de Strasbourg où, après son habilitation, il fut élu professeur de civilisation britannique. Outre de nombreux articles, Christian était l’auteur de deux livres, Scotland and the Scots, 1707-2007. A Reader, et Luttes et résistances des femmes écossaises, 1838-1915, tous deux parus en 2013. L’heure de la retraite venue, il avait prévu de faire, avec Laurette, le tour pédestre de la Grande-Bretagne, en suivant la ligne de côte.
Nous garderons un souvenir ému de ses communications toujours captivantes prononcées de sa belle voix grave et de son enthousiasme communicatif. Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa femme Laurette et ses enfants Antoine et Thibaud.
Christian CIVARDI et le bureau de la Société Française d’Études Écossaises